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Certaines photographies du passé — prises à Capri, à Portofino ou sur les terrasses baignées de soleil de la Côte Amalfitaine — capturent une élégance spontanée. Une mémoire visuelle qui devient récit et nous guide dans un monde lumineux et raffiné, entre les années 1950 et 1970, où falaises blanches et couchers de soleil rosés encadrent le rythme lent de la dolce vita méditerranéenne. Les muses sont des femmes comme Marella Agnelli, Lee Radziwill et Talitha Getty — des icônes qui portaient une robe de jour avec la même grâce instinctive qu’une slip dress du soir. La collection Resort SS26 est un journal d’été écrit en lumière et en ombre — un équilibre entre la simplicité du quotidien et le raffinement du soir. Les matières emblématiques — denim, daim et raphia — racontent une féminité qui passe avec aisance de l’épure à la sophistication. Le denim en mousseline imprimé vichy, le daim ultra-doux sculpté en silhouettes minimalistes ponctuées de broderies réalisées à la main, et le raphia crocheté avec une précision artisanale évoquent une élégance vécue — jamais ostentatoire, toujours sincère.
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Les imprimés — rayures et motifs vichy — rappellent les tables d’été, les parasols et les journées passées en mer. La palette chromatique — imaginez un rose poudré associé à un corail vibrant, ou un blanc lacté contrasté par un noir profond — crée des oppositions audacieuses mais harmonieuses, comme choisies d’instinct, suspendues entre nostalgie et modernité. Ce sont des couleurs qui ne réclament pas l’attention, mais la captent naturellement, dialoguant entre elles avec la légèreté qui définit la collection. Les robes nuisette rencontrent les souliers sporty dans une seule silhouette, estompant les frontières entre le jour et le soir. Il en résulte une collection de pièces polyvalentes, pensée pour celles qui savent rendre spéciale même la chemise la plus simple — celles qui portent en elles l’art discret de la sprezzatura. Dans cet équilibre délicat entre spontanéité et grâce, Ermanno Scervino rend hommage à une beauté qui n’a pas besoin d’explications. Il suffit de la regarder passer — sous un portique baigné de soleil ou à l’ombre d’un palais Renaissance.

